Même origine, destins différents? Contexte et méthode d’une recherche comparative sur les enfants de migrants italiens à Turin et à Marseille après la Seconde Guerre mondiale

Cet article décrit un projet de recherche en cours qui vise à comparer la migration interne en Italie, du Sud au Nord du pays, à celle du Sud de l’Italie vers le Sud de la France dans l’après-guerre, des années 50 aux années 60 du XXe siècle. Le sujet de l’étude a trait aux parcours sociaux des deuxièmes générations dans ces deux contextes migratoires différents. Ces parcours seront étudiés à partir des résultats d’une enquête récente menée à Turin.

Nous présentons tout d’abord les hypothèses théoriques du projet de recherche, puis les objectifs de l’étude et le cadre méthodologique dans lequel elle se situe.

 

  1. S’efforcer d’appréhender un paradoxe

Les processus d’intégration dans les pays de destination des immigrés et de leurs enfants sont au centre de l’intérêt de plusieurs chercheurs. En France, comme dans d’autres pays européens ou aux États-Unis, une des pistes de recherche les plus fécondes est la comparaison entre les résultats obtenus du point de vue scolaire et l’insertion professionnelle des enfants d’immigrés d’origines différentes ou des enfants d’immigrés de même origine dans des contextes nationaux et locaux différents[1]. Ces études ont produit quantité de témoignages détaillés concernant les résultats scolaires et la mobilité professionnelle des enfants d’immigrés et de leurs familles. En outre, différentes hypothèses ont été élaborées et discutées afin de fournir une explication des différences relevées dans leurs parcours socio-professionnels, soit en fonction de leur origine nationale, soit au sein d’un même groupe national ou encore en fonction de leur sexe. Ce dernier point revêt une importance particulière, étant donné que depuis ces dernières décennies les filles ont systématiquement obtenu plus de succès à l’école que les garçons, comme cela se produit chez les non migrants[2]. Les hypothèses qui ont acquis une importance croissante dans les études sur le thème des parcours sociaux des deuxièmes générations d’immigrés ont focalisé l’analyse sur les contextes locaux spécifiques d’intégration et ont accordé une attention particulière aux réseaux sociaux formés dans ces contextes locaux par les familles migrantes.

Parmi les divers groupes nationaux en France, les Italiens sont le groupe d’immigrés qui a été le plus étudié. Les historiens s’accordent à estimer que leur intégration est réussie au cours de la seconde moitié du XXe siècle[3]. Une étude conduite par l’Institut national d’études démographiques (INED) au niveau national[4], fondée sur une riche base de données, a analysé les résultats scolaires des enfants d’immigrés italiens en France : les populations nées après 1950, au contraire de celles nées avant cette date, ont obtenu des résultats scolaires moyennement bons et même parfois meilleurs que ceux des autochtones, avec toutefois des différences entre les différentes zones du pays (les résultats scolaires meilleurs sont dans le Nord-est, surtout en Ile de France; les résultats moins bons sont dans le Sud-est).

La France a toujours été une destination importante de l’émigration italienne[5]. Présents en France en nombre croissant dès la seconde moitié du XIXe siècle, les Italiens ont franchi la frontière française de façon régulière et massive jusqu’aux années 1920. Après une forte contraction durant les années 1930, due à la crise économique et à la politique du fascisme, l’émigration a repris de manière consistante après la Seconde Guerre mondiale, en raison de la grande demande de main-d’œuvre liée au boom économique qui a marqué la période des “Trente glorieuses”[6]. On peut affirmer qu’il y a eu une continuité dans les caractéristiques de l’émigration italienne (main-d’œuvre en grande majorité peu qualifiée possédant un bas niveau d’éducation), mais avec la reprise de l’après-guerre un changement s’est produit en ce qui concerne la provenance des migrants : alors que traditionnellement ils provenaient des régions du Nord et du Centre, après la Seconde Guerre mondiale ce sont les régions du Sud qui ont envoyé le plus grand nombre d’émigrants en France[7]. Ainsi, en ce qui concerne les régions de provenance, le niveau de qualification et le degré d’instruction, les migrants italiens qui arrivent en France dans l’après-guerre sont semblables aux Italiens qui au cours de la même période se déplaçaient aussi en masse vers le Nord-Ouest du pays – cœur du « miracle italien » – alors que l’Italie venait de conclure sa transformation de pays essentiellement agricole en pays industriel marqué par une nette amélioration des conditions de vie.

Un aspect jusqu’à présent peu étudié de ce phénomène d’immigration interne de très grande ampleur – qui a redessiné la géographie sociale de l’Italie[8] – concerne les parcours de mobilité professionnelle et sociale des deuxièmes générations, nées entre les années 1950 et les années 1960 dans les espaces où leurs parents avaient émigré (ou bien nés en Italie du Sud et partis jeunes enfants avec leur famille) : les enfants des immigrés internes semblent avoir suivi en général des parcours sociaux de moindre succès que ceux qu’ont suivi – selon les études existantes[9] – les enfants qui ont grandi et ont été scolarisés en France. L’abondant matériel recueilli dans le cadre d’une enquête sur les deuxièmes générations à Turin[10] – ville investie massivement par l’immigration méridionale[11] – montre une interruption scolaire précoce et répandue et une entrée tout aussi précoce sur le marché du travail, qui a conduit en majorité les enfants des immigrés méridionaux à occuper des emplois manuels, reproduisant ainsi les trajectoires professionnelles de leurs parents[12]. Cette immobilité sociale, résultant d’un bas niveau d’instruction, est plus marquée pour les garçons que pour les filles.

La comparaison entre les deuxièmes générations des immigrés italiens en France et des immigrés internes en Italie, provenant des mêmes régions, mettrait donc en lumière une situation apparemment paradoxale : les chances de succès auraient été plus importantes dans le cas de l’émigration vers l’étranger que dans celui de l’émigration interne.

Si cette hypothèse était confirmée par des recherches ultérieures, le débat sur les migrations pourrait s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Comme le soutiennent certains chercheurs[13], le franchissement d’une frontière administrative et l’insertion dans un contexte linguistique différent (généralement considérés comme deux handicaps fondamentaux des immigrés par rapport aux autochtones) n’auraient pas été des facteurs de pénalisation des émigrants, distinguant ceux et celles qui ont émigré à l’étranger par rapport à ceux et celles qui ont choisi de se déplacer à l’intérieur des frontières nationales. Ce qui constitue une confirmation supplémentaire du fait que le processus migratoire a des implications qui dépassent les aspects les plus étudiés, relatifs à la possession ou non de la nationalité ou à la distance culturelle entre les migrants et la population des lieux de destination et d’établissement. Les mécanismes qui sous-tendent les migrations et leurs effets, souvent peu abordés dans les analyses historiques et sociologiques, mériteraient d’être observés avec une plus grande attention. Le cas étudié ici peut se révéler particulièrement propice pour faire un pas dans cette direction. Il est dès lors nécessaire d’examiner les parcours sociaux des personnes sous l’angle d’une analyse approfondie du contexte d’immigration (système scolaire, interaction entre population locale et immigrés, caractéristiques du marché du travail) qui a conditionné le processus d’intégration dans la société d’arrivée.

Le but de cette recherche est de comparer les parcours scolaires et professionnels des enfants d’immigrés provenant des régions du sud de l’Italie qui sont arrivés dans l’après-guerre à Marseille – une des destinations principales de l’émigration italienne dès ses débuts[14] – au parcours de ceux qui proviennent des mêmes régions et qui ont émigré à Turin, de manière à étudier les différences et les similitudes, à mettre en lumière les processus d’intégration des familles de migrants et de leurs enfants, et à explorer les mécanismes sociaux produisant des résultats différents.

La comparaison entre migrants à l’intérieur du pays d’origine et vers l’étranger offre l’opportunité d’étudier leur intégration dans la société d’accueil en concentrant l’attention sur des facteurs autres que ceux de la différence culturelle ou de l’origine nationale[15]. Elle encourage donc l’adoption d’une perspective de recherche qui est loin de celle pratiquée en général dans les études sur la migration. La hypothèse est que la mobilité géographique – le déplacement dans l’espace et le déracinement qui en découle – a des effets spécifiques sur la réorganisation in loco des réseaux de relations des migrants.

Il s’agit d’un point de fond parce que les réseaux sociaux que les migrants nouent dans la société locale ont une influence majeure sur leurs trajectoires et ont des conséquences sur les parcours scolaires et professionnels de leurs enfants. Au centre l’analyse, qui se déroule dans des contextes très différents – profil institutionnel, politiques sociales, systèmes scolaires – il y a donc les mécanismes sociaux reliés au processus de la migration en soi. Ce sont ces mécanismes qui peuvent contribuer à expliquer des parcours sociaux différents.

 

  1. Les sources et la méthodologie

Le croisement entre les données quantitatives et le matériel qualitatif (entretiens avec des parents émigrés à Marseille dans les années 1950 et 1960 et à leurs enfants ayant grandi dans cette ville) et une approche interdisciplinaire caractérise cette recherche au niveau méthodologique. En outre, l’approche de genre utilisée dans cette analyse est riche de suggestions surtout dans le cas des deuxièmes générations d’immigrés[16].

D’une part, la recherche historique a en effet besoin de croiser différents types de sources offrant plusieurs types d’informations afin de reconstruire les contextes et les phénomènes analysés de la manière la plus articulée possible. D’autre part, comme l’a montré la recherche Secondgen effectuée à Turin, il est utile d’adopter en même temps des approches diversifiées dans l’étude des parcours sociaux des migrants et de leurs enfants (approches historiques, sociologiques et anthropologiques), qui sont de nature à mettre en lumière des aspects différents et à proposer différentes interprétations.

L’analyse des formes et de la composition des réseaux sociaux de migrants et de leurs enfants est l’un des aspects essentiels de la recherche. Il est à noter que l’on a peu d’informations sur les manières dont les réseaux familiaux des immigrés de première génération influencent ceux des deuxièmes générations. Par conséquent une attention particulière doit être accordée aux contextes locaux où les relations sociales se construisent, quartiers, écoles, et zones urbaines spécifiques : le rôle des amitiés et des groupes de pairs est déterminant et oriente les garçons et les filles dans une direction ou dans une autre[17].

La recherche prévoit différentes phases: la reconstruction du contexte d’immigration, la collecte et l’analyse des données scolaires, les entretiens et leur analyse.

Dans une première phase l’objectif est de comprendre de quelle manière la migration des parents et leur trajectoire sur le marché du travail local et dans le tissu résidentiel urbain influence les trajectoires sociales des enfants. Pour reconstruire les traits fondamentaux du contexte économique, social et institutionnel dans lequel se déroule l’immigration italienne en France et à Marseille dans l’après-guerre – une phase historique où la perception que la société d’accueil a des immigrés italiens commence à se modifier, il faudra faire des sondages dans les Archives Municipales de Marseille, et dans les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, recueillir données sur le contexte (économie urbaine, marché immobilier) dans lequel se sont trouvés les immigrés italiens arrivés à Marseille dans la période considérée[18].

La deuxième phase de la recherche consiste à enquêter sur les parcours scolaires d’un échantillon d’enfants d’immigrés italiens résidant à Marseille dans l’après-guerre et d’évaluer leurs résultats scolaires par rapport à ceux de leurs camarades de classe, en recherchant les spécificités et les analogies avec la deuxième génération d’immigrés méridionaux à Turin. À cet effet seront consultés les archives scolaires de deux écoles primaires et de deux collèges situés dans deux quartiers populaires de Marseille sélectionnés en raison de la présence significative d’immigrés italiens dans les zones Nord et Sud de la ville. On rassemblera systématiquement les données relatives aux élèves d’origine italienne de quelques classes échantillon entre les années 1950 et 1970, en utilisant les fiches d’inscription conservées dans les archives: sexe, profession des parents, âge au moment de l’inscription (donnée très importante car elle donne des indications sur les redoublements), notes sur les résultats scolaires, ainsi que les documents produits par les enseignants sur l’état de leurs classes. Les élèves d’origine italienne seront comparés à un échantillon d’élèves d’origine nord-africaine et de français de souche.

Enfin, la recherche implique la collecte et l’analyse des histoires familiales de migration et d’intégration d’immigrants italiens de classe populaire arrivés à Marseille dans la période de l’après-guerre. On analysera en particulier :

– les processus à travers lesquels les parents italiens immigrés et leurs enfants construisent ou reconstruisent au cours des années de l’après-guerre leurs réseaux sociaux dans leur lieu d’arrivée;

– les parcours scolaires et les trajectoires des garçons et des filles des immigrés italiens sur le marché du travail local;

– le choix de leurs conjoints et leur mobilité résidentielle dans la zone urbaine et métropolitaine, avec une attention particulière à l’influence exercée par les réseaux sociaux de leurs parents et les relations tissées durant l’enfance et l’adolescence.

Le but est de rechercher quels éléments relatifs au processus migratoire peuvent faciliter la compréhension des parcours de mobilité (ou d’immobilité) sociale des fils et des filles d’immigrés italiens.

On réalisera 50 entretiens en profondeur (25 femmes et 25 hommes) de personnes nées à Marseille de parents immigrés italiens, ou bien arrivées enfants entre les années 1950 et les années 1970, et ayant vécu dans les quartiers populaires que j’ai sélectionnés.

Dans la sélection du échantillon pour les entretiens on essaiera d’éviter la méthode “boule de neige”. Par conséquent on interrogera également des personnes ne faisant pas partie du même réseau social et on essaiera de ne pas concentrer l’analyse sur un contexte trop spécifique qui pourrait causer des distorsions significatives. Les entretiens seront analysées à la lumière des données recueillies.

Au cours de cette phase, on approfondira non seulement les thèmes émergeant du matériel d’archives recueilli à Marseille, mais aussi les thèmes émergeant des entretiens d’immigrés du Sud de l’Italie et de leurs enfants résidant à Turin, qu’on a effectuées au cours de recherches précédentes (une centaine d’entretiens d’immigrés de la première génération et une quarantaine d’interviews d’individus de la deuxième génération, essentiellement des femmes) afin d’enquêter en profondeur sur les différences et les similitudes.

Pour reconstruire les mécanismes d’intégration de la génération des parents il sera utile de consulter également les entretiens déposées à la Phonothèque de la MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme) à Aix-en-Provence: des riches archives de source orale qui contiennent des témoignages d’immigrés italiens arrivés à Marseille dans l’après-guerre.

En comparant les résultats obtenus avec ceux de la recherche sur Turin[19], et d’autres recherches sur les migrations internationales, on analysera en profondeur les différences de genre à l’école: aspirations, gratifications, projets personnels ou réactions de rejet, et le désir de trouver une réalisation personnelle dans un secteur plutôt que dans un autre (par exemple sur le marché du travail). D’après la recherche sur Turin, la culture de rue où a lieu la socialisation des garçons semble avoir été importante : c’est un facteur qui semble influencer la dispersion scolaire et l’entrée dans le monde du travail. Les filles des immigrés de Turin semblent en revanche rester généralement en dehors de la culture de rue, parce que leurs familles exercent sur elles un plus grand contrôle (l’immigration récente tend à faire augmenter chez les parents immigrés un sentiment d’insécurité par rapport aux filles). Ce facteur semble favoriser chez les filles un plus grand attachement à l’école et une plus grande recherche de gratifications liées aux résultats scolaires. Il sera utile de vérifier si un mécanisme de ce type se présente dans les deuxièmes générations d’immigrées italiennes à Marseille.

L’objectif général de la recherche est de comprendre si les trajectoires familiales dans le cas de l’émigration ont des conséquences à long terme, et sous quelles formes.

Comprendre comment les femmes influencent les parcours sociaux de leur famille, de leurs enfants, est un élément essentiel de la description et de l’identification de différences significatives dans l’analyse de la migration des femmes.

Le résultat attendu est une meilleure compréhension des parcours migratoires et des trajectoires sur le marché du travail des familles immigrées, et de leurs effets profonds sur les destins sociaux de leurs enfants.

Les entretiens des immigrés de la deuxième génération d’origine italienne mettront en évidence l’influence exercée par le milieu social local dans lequel ils ont grandi (quartiers, immeubles, groupes d’amis du quartier) sur les choix des garçons et des filles en matière de formation et de profession. Dans ce but il sera utile d’analyser leur niveau d’attachement au quartier où ils ont vécu. Il est possible d’évaluer cet attachement en particulier à travers l’observation des relations sociales “fortes” tissés sur place.

on recueillera également des informations approfondies sur la manière dont s’est déroulée l’entrée sur le marché du travail, sur les motifs qui ont entraîné la décision de quitter précocement l’école ou de continuer leurs études.

En général l’attention sera concentrée sur les conséquences qu’entraine l’intégration des parents sur le marché du travail, dans les quartiers de résidence etc.. sur les parcours des garçons et surtout des filles.

Enfin on tentera de vérifier si et de quelle manière les familles ont « orienté » de façon différente les choix scolaires et professionnels des garçons et surtout des filles. En ce qui concerne les filles, il sera important d’analyser dans quelle mesure l’expérience des mères peut être considérée comme significative, surtout par rapport aux décisions qui concernent la vie professionnelle. Le modèle maternel de femme au travail ou de femme au foyer est-il imité ou rejeté par les filles?

 

  1. Conclusion

Les études comparant la migration interne et la migration internationale sont rares. Les comparaisons des parcours et des processus d’intégration chez des populations de la même origine se déplaçant en masse à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales n’a jusqu’à présent pas attiré l’attention des chercheurs. Le cas des deuxièmes générations de migrants italiens se déplaçant à l’intérieur de leur pays et vers l’étranger et provenant des mêmes régions d’origine (le Sud de l’Italie) pourrait être particulièrement utile pour sonder cette perspective de recherche. La perspective inhabituelle de comparaison proposée ici peut conduire à des résultats qui contribueront à élargir, d’un point de vue historique, le riche débat scientifique international actuel sur le phénomène des migrations et en particulier sur les deuxièmes générations, qui sont de plus en plus l’objet de l’attention des chercheurs, ainsi que des politiques nationales et des pouvoirs locaux.

[1]           Emmanuel Todd, Le Destin des immigrés, Paris, Le Seuil, 1994; Michèle Tribalat, Faire France, Paris, La Découverte, 1995; Louis-André Vallet et Jean-Paul Caille, La scolarité des enfants d’immigrés, in L’école, l’état des savoirs, sous la direction de Agnès Van Zanten, Paris, PUF, 2000 ; Claudine Attias Donfut et François-Charles Wolff, Le destin des enfants d’immigrés, Paris, Stock, 2009; Alejandro Portes et Rubén G. Rumbaut, Legacies: the story of the immigrant second generation, Berkeley, California University Press, 2001; Philip Kasinitz, Mary C. Waters, John Mollenkopf et Jennifer Halliday, Inheriting the City. The Children of Immigrants Come of Age, New York, Russell Sage Foundation, 2008; The European Second Generations Compared. Does the immigration context matter?, sous la direction de Maurice Crul, Jens Schneider et Frans Lelie, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2012.

 

[2]           Marie Duru-Bellat, L’école des filles, Paris, L’Harmattan, 2004; Cynthia Feliciano et Rubén Rumbaut, Gendered paths: Educational and occupational expectations and outcomes among adult children of immigrants, “Ethnic and Racial Studies”, 28, 6, (2005), pp. 1087-1118.

 

[3]           L’intégration italienne en France. Un siècle de présence italienne dans trois régions françaises (1880-1980), sous la direction de Antonio Bechelloni, Michel Dreyfus et Pierre Milza, Bruxelles, Complexe, 1995; Les Italiens en France depuis 1945, sous la direction de Marie-Claude Blanc-Chaléard, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003; Paola Corti, L’emigrazione italiana in Francia. Un fenomeno di lunga durata, “Altreitalie”, 26, 2003, pp. 4-26.

 

[4]           Étude de l’histoire familiale, Paris, Ined, 1999.

 

[5]           Storia dell’emigrazione italiana, a cura di Piero Bevilacqua, Andreina De Clementi et Emilio Franzina, I-II, Roma, Donzelli, 2001-2002 ; Philippe Dewitte, Deux siècles d’immigration en France, Paris, La Documentation Française, 2003.

 

[6]           Henry Mendras, La Seconde Révolution française (1965-1984), Paris, Gallimard, 1988; Sandro Rinauro, Il cammino della speranza. L’emigrazione clandestina degli italiani nel secondo dopoguerra, Torino, Einaudi, 2009.

 

[7]           Michele Colucci, Lavoro in movimento. L’emigrazione italiana in Europa, 1945-1957, Roma, Donzelli, 2008; Andreina De Clementi, Il prezzo della ricostruzione. L’emigrazione italiana nel secondo dopoguerra, Roma, Donzelli, 2010.

 

[8]           Paul Ginsborg, Storia d’Italia dal dopoguerra ad oggi. Società e politica. 1943-1988, Torino, Einaudi, 1989.

 

[9]           Roberto Impicciatore, The Children of the Italian Immigrants in France and their Educational Attainment, Roma, Dipartimento di Demografia, Università La Sapienza, 2005; Étude de l’histoire familiale, cit.

 

[10]          La recherche a été réalisée dans le cadre du projet SecondGen (“Second generations: migration processes and mechanisms of integration among foreigners and Italians, 1950-2010” http://secondgen.rs.unipmn.it) dans le but de comparer les migrations internationales et les migrations régionales vers Turin et le Piémont. Le projet était coordonné par le professeur Michael Eve et a impliqué plusieurs départements de l’université de Turin et de l’université du Piémont Oriental entre 2009 et 2013.

 

[11]          Goffredo Fofi, L’immigrazione meridionale a Torino, Milano Feltrinelli, 1976; Franco Ramella, Immigrazione e traiettorie sociali in città: Salvatore e gli altri negli anni Sessanta, in L’Italia delle migrazioni interne, sous la direction de Angiolina Arru et Franco Ramella, Roma, Donzelli, 2003; Anna Badino, Tutte a casa ? Donne tra migrazione e lavoro nella Torino degli anni Sessanta, Roma, Viella, 2008.

 

[12]          Anna Badino, Strade in salita. Figlie e figli dell’immigrazione meridionale al Nord, Roma, Carocci, 2012; Roberto Impicciatore, The Children of the Italian Immigrants, cit ; Étude de l’histoire familiale, cit..

 

[13]          Migrazioni, sous la direction de Angiolina Arru, Josef Ehmer et Franco Ramella,  “Quaderni Storici”, 106 (2001).

 

[14]          Migrance. Histoire des migrations à Marseille, I-IV, sous la direction d’Émile Temime, Aix en Provence, Edisud, 1989-1991; Stéphane Mourlane et Céline Regnard, Empreintes italiennes: Marseille et sa région, Lyon, Lieux dits éditions, 2013.

 

[15]          Nancy Green, Repenser les migrations, Paris, PUF, 2002.

 

[16]          Franco Ramella, Sulla diversità della famiglia immigrata. Note intorno a un dibattito americano sul vantaggio scolastico delle ragazze di seconda generazione, “Quaderni Storici”, 142, 1 (2013), pp. 197-221; Christine Catarino et Mirjana Morokvasic, Femmes, genre, migration et mobilités, “Revue européenne de migrations internationales”, 21, 1 (2005), pp. 7-27.

 

[17]          Michael Eve, Integrating via networks: foreigners and others, “Ethnic and Racial Studies”, 33, 7 (2010) pp. 1231-1248.

 

[18]          Marseille, entre ville et ports, sous la direction de Pierre Fournier et Sylvie Mazzella, Paris, La Découverte, 2004.

 

[19]          SecondGen, cit.